Semana Santa - Choroni

Cette semaine, Semana Santa, je suis repartie en direction de Choroni, à 9h de Maracaibo. Je devais normalement m’aventurer dans la Gran Sabana, mais les plans ont été annulés en dernière minute ... Alors à défaut de rester ici, je suis retournée dans ce petit village où j’avais déjà été en décembre. Je suis partie avec Mickey , Tati, Mary An et Saul. Nous avons loué une chambre dans une petite posada (auberge), malheureusement retirée du village, donc nous avons bcp marché ou emprunté les transports « interno » (genre carrito ou petit bus bringuebalants). Le voyage en bus dans la montagne a été folklorique, effrayant, limite dangereux mais moi j’ai adoré ! On a emprunté un bus local pour traverser la montagne et arriver au village. Bus plein à crquer, de gens, de valises, de vivres ... Les autres étaient accrochés à leurs sièges, sauf peut-être Saul qui est aussi du type aventurier ! Il faut dire que nous sommes partis avec 3 vénézuéliens peu habitués aux transports en commun ... J’ai d’ailleurs été la guide car aucun d’entre eux n’avaient jamais été à Choroni ; c’était assez sympa de montrer le chemin à des locaux ! Je suis étonée de voir que les vénézuélins connaissent très mal leur pays, en 5 mois j’ai voyagé plus que la plupart d’entre eux !

Les 2 filles avec nous étions, Mary An et Tati, nous ont un peu mené la vie dure pendant cette semaine. Ce sont des pures vénézuéliennes qu’il faut attendre 1h30 le matin (et partout ailleurs), qui ne font que ce qu’elles ont décidé de faire sans vraiment tenir compte de l’avis des autres, qui rient fort, qui se maquillent même pour aller à la plage ... Il y a eu pas mal de tensions, surtout entre elles et Saul, qui ne comprend pas toujours la culture d’ici. Et puis Mary An a un peu joué à la maman tout le voyage, voulant tout gérer, tout décidé, tout faire pour les autres. ce qui m’a passablement énervé. Par exemple, dans le bus de nuit à l’allée, un garde est monté pour vérifier les papiers d’identité. En voyaant mon passeport, il a commencé à me dire que je nétais pas en ordre, que mon visa n’était pas valable ... archi faux. Dans ce genre de situation, je peux me défendre seule et régler moi même les choses. Mary An a commencé à enguirander le type, très agressive, voulant parler à ma place. Evidemment cela partait d’une bonne intention mais elle n’a pas à s’occuper de mes affaires et surtout pas de cette façon. Au final, le gard m’a fait descendre du bus, j’ai demandé à voir son supérieur et il ma tout de suite fait remonter. Tout ce qu’’il voulait, c’était de l’argent (vous savez que tout fonctionne avec la corruption...)

Saul et moi nous nous sommes souvent sentis comme 2 extraterrestres et je suis vraiment heureuse qu’il ait une fois de plus voyager avec moi. Par exemple, nous avons tous les deux besoin de fruits et de légumes chaque jour ... Banane le matin, quelques mandarines la journées ... On les a vraiment fait marrer en ouvrant nos boîtes de conserves de petits pois ou de haricots blancs sur la plage. Eux préfèrent des empanadas bien grasses. Je pense que ces expériences sont enrichissantes, même s’il y a des différences entre chacun ou des tensions. On doit apprendre à tolérer l’autre sans juger et essayer de comprendre et accepter les différences. C’est comme ça que je vis le choc culturel.

Retour à mes moutons ... Nous avons donc partagé une chambre toute la semaine et avions notre petite cuisine dehors pour se faire la popote. C’était vraiment très sympa. Soit on se faisait du thon avec tomates, etc, soit nous allions manger du bon poisson dans les petits restos cahutes le long de la plage. La journée, nous allions généralement nous prélasser le long de l’eau... après un lever difficile car tous les soirs nous allions au village pour danser les tambores ! Je me suis même fait entraînée dans un cercle pour danser devant tout le monde... Les autres étaient morts de rire et très fiers de moi ... c’est un rythme très africain, il « suffit » de bouger les hanches et le popotin ! On a fait connaissance avec pas mal de gens le soir, dont un groupe de gays supers chouettes. Choroni est très populaires pour acceuillir des communautés entières ! Sans rire ! Le dernier jour, nous avons rejoint nos connaissances sur la plage et leurs amis sont arrivés ... Ils étaient au moins 40 en petit slip Speedo à se mettre de l’huile auto-bronzante !

Je ne sais pas si vous avez entendu parlé d’un tsunami à Puerto Rico ? Nous avons été touché ! Les vagues étaient gigantesques, impressionantes ! Ils ont fermé les plages et interdit la sortie des lanchas pendant 3 jours. On est donc resté un peu coincé au village, avec une foule de gens arrivés le jeudi ! Un monde de dingue ! Heureusement que nous sommes arrivés le dimanche pour profiter du calme...

J’ai été surprise de voir qu’au Vénézuéla, Samena Santa n’est pas une grande célébration, Par Semana Santa, entendez Pâques. A Choroni, il y a eu une procession je pense. Au Guatemala, il y avait des processions tous les jours de la semaine, les gens venaient de loin pour les voir. Je suppose que dans certaines regions du pays, il y a plus d’activité ou de ferveur. En tous les cas, pas l’ombre d’un oeuf en chocolat !

Que dire de plus ? J’ai mis un album sur le blog...